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Perméabilité intestinale : causes, symptômes et comment bien la réparer

La perméabilité intestinale est une affection qui touche la muqueuse qui tapisse vos intestins. Cette muqueuse est également appelée la barrière intestinale. Elle fait office de rempart entre le monde extérieur et l’intérieur de votre corps et possède trois fonctions essentielles : la digestion et l’absorption des nutriments, c’est une barrière naturelle contre les intrus mais c’est également le siège de l’immunité.

Malheureusement, celle-ci n’est pas invincible et il arrive qu’elle s’abîme et ne remplisse plus son rôle. Vous pouvez imaginer que ce rempart est constituée de minuscules portes pour laisser passer dans l’organisme les nutriments qui lui sont nécessaires. Plus la barrière intestinale s’abîme, plus les portes s’agrandissent laissant passer des éléments étrangers à l’organisme et vecteurs d’inflammation chronique.

Et c’est généralement là que les ennuis de santé commencent en déclarant les premiers symptômes d’une inflammation généralisée qui peut vite se transformer en pathologie chronique si ceux-ci ne sont pas suffisamment pris à temps. On parle alors de porosité intestinale, d’hyperperméabilité intestinale ou encore de Leakey Gut Syndrome (intestin qui fuit).

Les causes de la perméabilité intestinale

La perméabilité intestinale est une affection multifactorielle lorsque l’on étudie son étiologie. Un facteur ne suffit pas à déclencher à lui seul une hyper-perméabilité intestinale. Mais associé à une ou deux autres causes, c’est le début d’un cercle vicieux qui s’amorce. Parmi les causes, on peut citer :

• une alimentation déséquilibrée (sucres raffinés consommés en excès notamment)
• la consommation élevée de sodas et d’alcool
• la récurrence de produits transformés (additifs, émulsifiants, perturbateurs endocriniens…)
• la prise répétée d’antibiotiques, d’anti-acides, de corticoïdes…
• les facteurs environnementaux comme le stress, le surmenage…
• les intolérances et allergies alimentaires (FODMAP, gluten, lactose…)
• une mauvaise digestion, de la constipation
• la présence d’une candidose aussi appelée déséquilibre de la flore intestinale ou dysbiose
• la consommation de substances toxiques : métaux lourds, pollution, pesticides, tabagisme (même passif), Bisphénol A…
• un déficit en IgA (Immunoglobuline A) suite à des infections fréquentes bactériennes, virales, parasitaires, mycosiques…

Perméabilité intestinale : quels symptômes ?

Lorsque la barrière intestinale est altérée, nous l’avons vu, cette rempart entre l’extérieur et votre organisme se transforme en une véritable passoire dont les trous continuent de s’agrandir si elle n’est pas prise à temps.

Résultat : des éléments étrangers à l’organisme qui en temps normal auraient été excrétés ou détruits, pénètrent dans l’organisme engendrant une cascade de réactions inflammatoires conduisant tout droit à l’apparition de nombreuses pathologies :

• les pathologies digestives : elles sont directement liés aux troubles de l’intestin et de la porosité intestinale localisée et s’accompagne de malabsorption, mauvaise digestion, douleurs intestinales, ballonnements, diarrhées, constipation ou les deux en alternance… (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, colopathie fonctionnelle, brûlures d’estomac…)

• les pathologies inflammatoires : elles sont liées au passage des éléments étranges, aussi appelés « toxines », dans l’organisme et qui vont semer le trouble dans tout l’organisme ne passant par la circulation sanguine et lymphatique. On compte notamment les affections :
  • endocriniennes : diabète, surpoids, hypoglycémie, déséquilibres hormonaux
  • système nerveux : anxiété, dépression, autisme, difficultés de concentration, de mémoire, migraines…
  • système sanguin : infections chroniques, carence en fer, fatigue chronique…
  • système génital : cystite, mycose, perte de libido…

• les pathologies immunitaires : elles découlent directement de l’inflammation chronique qui règne dans l’organisme. Elles donnent naissance à des allergies :
  • ORL : asthme, rhinites, otites, asthme, bronchites, sinusites…
  • cutanées : psoriasis, eczéma, acné, urticaire…
  • alimentaires : intolérance au gluten, au lactose…

ou bien à des maladies auto-immunes : sclérose en plaques, fibromyalgie, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux…

Ainsi, la palette des symptômes est très vaste. De nombreux symptômes peuvent donc être associés à la perméabilité intestinale et c’est là toute la difficulté : traiter la cause et non les symptômes individuellement pour pouvoir faire un trait de manière définitive sur la porosité intestinale.

Réparer la barrière intestinale

La réparation de la barrière intestinale passe par un protocole spécifique pour mettre en place une alimentation hypotoxique. C’est cette alimentation qui permettra à la fois de lutter contre l’inflammation et d’arrêter de la nourrir, un peu comme jeter de l’huile sur le feu quotidiennement. Si les changements sont prioritairement alimentaires, une vision globale des habitudes de vie est nécessaire pour aller chercher plus loin dans l’environnement ce qui pourrait continuer d’entretenir l’inflammation.

1. Nettoyer les intestins

C’est la première étape : n’espérez pas de changement positif si votre transit n’est pas optimal. La modification de vos habitudes de vie va entraîner un processus de détoxification. Vos intestins étant un émonctoire — comprenez un organe chargé d’éliminer les toxines, déchets et autres résidus de l’organisme — il va donc recevoir une plus grande vague de substances à éliminer. Si de la constipation est présente, deux scénarios : ces toxines vont stagner dans le tube digestif et être réabsorbées par l’organisme puis, les autres émonctoires de l’organisme vont devoir prendre le relai. S’ils sont déjà surchargés vous risquez de développer des réactions d’Herxheimer.

2. Lutter contre la candidose

Lorsque l’on parle de perméabilité ou de porosité intestinale, nous retrouvons bien souvent la présence du candidose à un degré plus ou moins important. La candidose est une pathologie résultant de la prolifération entre autres d’une bactérie Candida albicans qui mute par la suite en champignon avant d’aller s’étendre à tout l’organisme (les organes génitaux par exemple avec les mycoses vaginales). Il se loge dans jonctions serrées de la muqueuse intestinale (les fameux trous de la passoire) conduisant à un élargissement de ceux-ci. À terme, il produit également des substances toxiques pour l’organisme qui entretiennent l’inflammation : des mycotoxines. C’est pourquoi il faut absolument se débarrasser de sa candidose pour retrouver une barrière intestinale efficace.

3. Réformer l’alimentation

L’alimentation est un facteur clé de notre santé, mais c’est aussi LE paramètre qui a pu la dérégler associée à d’autres causes comme nous lavons vu un peu plus haut. Il est donc nécessaire de réaliser une anamnèse complète de l’alimentation pour mettre en évidence d’éventuels déséquilibres et de pouvoir les combler. L’alimentation va être dans un premier temps anti-inflammatoire voire même hypotoxique afin de mettre la muqueuse intestinale au repos, de repérer d’éventuelles intolérances alimentaire et de procéder une fois l’avancée de la guérison à la réintroduction d’une palette plus large d’aliments.

4. Réparer la muqueuse intestinale

En laissant la muqueuse intestinale au repas via l’alimentation anti-inflammatoire ou une alimentation hypotoxique, on permet de soulager la muqueuse intestinale. Pour que celle-ci se réparer efficacement, il est également important d’aller plus loin avec la micronutrition également appelée nutrithérapie. C’est une discipline médicale récente qui visent à corriger via une supplémentation personnalisée les déséquilibres de l’organisme, de combler des carences et d’apporter les éléments nécessaires à la réparation de la muqueuse intestinale notamment (vitamine A par exemple).

5. Réensemencer la flore intestinale

Cette action bien connue, n’est pourtant pas toujours utilisée à sa juste valeur. Bien souvent des probiotiques sont prescrits. Mais ils sont, soit pris au mauvais moment de la journée, soit la quantité et la qualité des souches qu’ils contiennent sont insuffisantes. Et il n’y a pas que les probiotiques ! Les prébiotiques ont eux aussi toute leur importance. Les probiotiques sont des êtres vivants qui vont coloniser votre intestin et notamment la place laissé par le Candida, les prébiotiques vont eux venir nourrir les bonnes bactéries déjà en place et les nouvelles.

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Gwenaelle

Diététicienne-Nutritionniste spécialisée en maladie chronique et fondatrice de Nutrisuivi. Je vous accompagne dans la mise en place de votre plan nutritionnel et alimentaire pour améliorer votre santé au quotidien via la diététique. Contactez moi pour construire ensemble votre suivi personnalisé !